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Ma prיoccupation tant picturale que sculpturale n'est pas, א
l'origine, de sortir des limites du cadre, ni mךme de m'y enfermer. La composition originelle du livre m'amטne א considיrer mes toiles peintes marouflיes de papier et mes oeuvres sur papier comme les pages d'un livre biographique que j'aurais commencי א יcrire א l'aide d'un pinceau et qui se poursuit, ce qui leur confיre une libertי qu'un chגssis ou un cadre ne peuvent venir annihiler. Mes toiles deviennent ainsi... enfin libres... sans limites, s'apparentant aux feuilles d'un livre. Au-delא de I'utilisation technique du papier inhיrente א mon oeuvre picturale ou sculpturale, on retrouve des constantes qui relטvent de la thיmatique livresque. Ainsi, les יlיments graphiques scripturaires, et le symbole tיtragrammique que je rיpטte א l'infini. Ainsi, la grille tיtragrammique composיe de carrיs qui structure les toiles peintes ou les sculptures murales, dans laquelle s'inscrivent des motifs scripturaires qui eux aussi relטvent du logogramme et du tיtragramme, ces grilles n'יtant pas limitיes ou closes par une verticale, ce qui nous invite א les imaginer se continuant א I'infini. Cette « mise en abמme » nous renvoie א la multiplicitי des lignes d'יcriture et au livre, que nous retrouvons dans mes livres-objets, exemplaires uniques, qui, pour la plupart, sont de forme sphיrique, ce qui nous permet d'embrasser le « livre » dans l'infinie ligne circulaire de la lettre. Juillet 1994. Sylvia Elharar-Lemberg |